Il existe une "pratique d'écriture" ciné-touristique qui permet de mettre en relation les lieux et les films qui les convoquent grâce à des dispositifs de médiation.
Ces dispositifs de médiation concernent d'une part, les acteurs de l'édition touristique qui intègrent dans leurs guides et communications touristiques cette dimension cinématographique. Un restaurant où s'est tournée une scène célèbre par exemple devient une figure d'appel " cette scène s'est tournée ici!".
D'autre part, les acteurs locaux qui mobilisent le film pour garder leur identité touristique: le café des 2 moulins dans le film " Le fabuleux destin d'Amélie Poulain" où les propriétaires exposent des objets faisant référence au film dans toutes les pièces du café pour recréer l'univers du film.
Puis, les acteurs institutionnels qui font du film un outil stratégique de leur promotion territoriale: la mairie de Paris a mis en place des parcours cinéma pour revisiter certains lieux à travers certains films comme Amélie Poulain, Paris je t'aime etc.
Je pense que toutes ces médiations sont mis en place autour d'un objectif touristique commun: faire revivre aux individus un film, une scène, les plonger au coeur d'un univers fantastique ( ref; seigneur des Anneaux).
La quête de l'émotion est donc prioritaire. On appelle ça l'économie de l'expérientiel.
L' économie de l’expérientiel est quand on fait jouer un très grand rôle aux émotions, à l’architecture, à la servuction sur les lieux de tourisme. De sorte qu’on fait vivre aux touristes une expérience. Cette approche du markéting ne met pas l’accent sur le cognitif mais sur le vécu et sur l’émotionnel.