mercredi 19 octobre 2011

Les tournages, une nouvelle cible pour les territoires

Les premiers intermédiaires des professionnels du cinéma sont actuellement les commissions de film locales ( appelées aussi Bureaux d’accueil de tournage) membres  du réseau de la commission Nationale Film France  .
Leur rôle est principalement de:
- renseigner sur les décors potentiels mais également de réaliser des pré-repérages
- fournir une base de données concernant les techniciens, comédiens et figurant
- faire les démarches administratives ( aides et autorisations de tournage)
- s'occuper de la logistique et de diverses informations ( location de véhicules, hébergement, etc.)
 les commissions sont également les interlocuteurs privilégiés sur le territoire notamment avec les autorités locales.


Ces commissions participent et encouragent la venue des équipes de tournages en faisant en quelque sorte la "promotion de leur territoire". 


La problématique de l'accueil des tournages en région est actuelle car on constate de plus en plus l'exportation des tournages dans des pays où la main d'oeuvre est moins chère et où les conditions de tournages sont plus accessibles.  Ainsi, l'aspect financier est un facteur décisif pour les réalisateurs et producteurs.

Dans la revue Téoros qui vient de paraître, les rédacteurs confirment ce fait:
"0n observe une intense compétition pour séduire les producteurs et accueillir les productions cinématographiques.  Par exemple, l’Association of Film Commissioners International publie depuis plus de 25 ans le Location Magazine, destiné à l’industrie du cinéma et dont le contenu porte, entre autres, sur les opportunités proposées par divers lieux de tournages (AFCI,2011). Par ailleurs, la tenue de la première édition de l’International Film Location Exchange, un évènement destiné aux professionnels du cinéma du monde entier ( producteurs, réalisateurs, scénaristes…) et aux responsables des villes et régions intéressées à accueillir des équipes de tournage, confirme aussi l’intérêt des destinations à convaincre les producteurs de cinéma de tourner et filmer dans certains lieux ( Désiront , 2009). Les voyagistes et les agents de voyages sont aussi invités puisque le ciné-tourisme constitue pour eux un filon à exploiter, avec les circuits qui emmènent les voyageurs sur les lieux qui ont servi de décors à des  films populaires.
L’assouplissement de certaines lois par les représentants gouvernementaux afin de faciliter le travail des producteurs cinématographiques en paux étrangers démontre aussi un intérêt à les accueillir. A ce sujet, le gouvernement de la Nouvelle-Zélande annonçait en octobre 2010 un rabais de taxes de 15 millions de dollars US à la Warner Brothers pour que le nouveau chapitre de la série The Lord of the Rings, the Hobbit soit tourné dans le pays. Le gouvernement néo zélandais entend aussi déployer, au moment du lancement du film en 2012, une campagne publicitaire d’envergure mettant en scène la destinaton et les liens avec le film. En 2001, pour la sortie dupremier épisode de The Lord Of The Ring au grand écran, le gouvernement néo-zélandais avait alors investi quelques 2,2 millions de dollars US (BBC News, 2002). L’exemple de la Nouvelle Zélande inspire plusieurs destinations. De nos jours, la destination doit user de créativité lorsque vient le temps de se positionner et de se démarquer de la compétition. Les destination rivalisent entre elles pour atteindre les clientèles touristiques prevenant des différents marchés emetteurs. Le nombre de destination touristique a augmenté considérablement depuis 60 ans . alors qu’en 1950, les 1( premières destinations accueillaient 88 % des arrivées internationales, cette proportion passait à 75% en 1970 et à 57% en 2005 ( OMT, 2010)."

Ainsi, attirer les tournages sur son territoire devient un enjeu majeur pour les territoires d'aujourd'hui.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire